Ce récit n'est pas terminé - il ne le sera jamais. Nous l'avions commencé 'à deux voix' : elle, une écrivaine pleine d'émotions, de sensations, d'enfants, de talents, de générosité, de désirs de vivre et de désirs tout court. Une femme entière, profonde et compromise, dans la vie, dans le travail. Dévouée. Elle avait fait - je dis bien fait - de vrais livres, avec des couvertures qu'elle...
Elle voulait, chaque jour, s'éveiller épuisée d'amour. Elle désirait un maître qui, d'un coup de chiffon, efface ses tristes ancêtres et leurs pâles outrages. Elle aurait voulu crier : « Pitié pour les miens, ils m'ont donné le jour, je n'ai plus de haine contre eux ; ils ont fait ce que je suis et que tu aimes ! J'ai tout pouvoir sur eux ; ils ne peuvent rien sur moi ».
Rédaction de français, ratée selon la prof, engagée selon moi, je crache mon venin sur ma feuille pour dénoncer ce phénomène de société.
Deux machos mous essayent de brider deux femmes, mais elles leur échapperont, et ils s'en foutront complètement.
Je fais parti de ces femmes qui ne connaissent pas la formule 'ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant'. Je fais parti de ces femmes BATTU et VIOLÉ par leurs maris.
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Parcours croisés.
Vous souvenez-vous d'elle ? Elle s'appelle : LYNNDIE ENGLAND. Comme son nom ne l'indique pas, elle est américaine et a été condamnée et radiée de l'armée de son pays pour mauvais traitements sur les détenus irakiens dans la prison d'Abou Gharib, près de Bagdad.