J’héritais d’une lointaine cousine, Madame Odette F., décédée le mois dernier à l’âge de 85 ans. Quelle ne fût pas ma surprise de découvrir l’existence de cette parente, qui me léguait son appartement parisien ! Le samedi suivant, je pris ma voiture et me rendis sur place.
L’appartement de ma cousine, situé dans le quinzième arrondissement, au quatrième étage d’un immeuble ancien, était en fait des plus modestes. Il se composait d’une pièce unique, meublée de manière étonnamment rustique. Au-dessus du lit, je remarquais un grand cadre représentant une jeune femme au visage rêveur et un homme plus âgé aux moustaches en crocs. Une petite bibliothèque, composée essentiellement de romans de la collection Harlequin et de quelques Agatha Christie, jouxtait le lit. Des reliures de livres, toutes identiques, une bonne vingtaine à première vue, attirèrent mon attention. J’ouvris l’un d’entre eux et eus la surprise de me trouver face à un journal intime, rédigé à la plume ! Intriguée par cette découverte, j’en feuilletais plusieurs autres, datés des années trente, tous étaient écrits par la même main. J’avais trouvé des agendas de mon aïeule ! Désireuse d’en savoir plus sur ma cousine, je préparais un grand sac pour les lire à mon loisir en rentrant chez moi.
(début de la nouvelle)
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