Les rostres sont ces éperons à la proue des navires antiques, souvent surmontés d’un œil. Les rostres pleurent-ils, ses larmes sont-elles feintes, ou n’est-ce qu’un clin d’œil aux « larmes d’Eros » de Georges Bataille ?
Tout à la fois, L’auteur navigue sur un océan de larmes, baigné par cette vague d’émotion qui le submerge, il traque un mal intérieur avec la rime pour unique remède, comme disait Nietzsche. (Mélange de doux leurre et de douleur, que seule l’écriture peur exorciser.) Après le sang et la sueur, dans son troisième volet, l’auteur a choisi de contenir ses larmes dans plusieurs registres, qui dit : larmes dit aussi kleenex…Mais l’arme ultime demeure son cynisme. Toutes ses sécrétions ont un point commun, l’homme colonne rostrale montre ses failles, ses fêlures, ses joies et ses peines. Il ne pleure jamais sur son sort. Car il se protège, Les rostres sont ses propres épines.
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