Philippe et Catherine avaient renoncé à leur idée première de composer un menu original. 'Un réveillon c'est un réveillon' : ils reconnurent très vite, à l'exemple de nombre de Français de ce XXe siècle finissant, qu'un menu de réveillon - de Noël ou de Jour de l'An, peu importe - doit rituellement comporter des huîtres, du foie gras, du saumon, une dinde rôtie - Catherine accepta cette concession sous réserve d'une cuisson à point - plus, pour le 24, la bûche. Finie l'époque où l'on croyait que la naissance de Jésus devait être célébrée par un repas de famille simple mais chaleureux juste après la messe de minuit. Accompagnant l'essor de la société de consommation, la relève du bébé divin, nu comme un ver, par le bonhomme Noël chargé de cadeaux a fait de la soirée du 24 décembre la générale de celle du 31.
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